Chasseurs de fantômes, l’explication

29/04/2019 22:38

L'objet de cet article a pour but de bien comprendre cette notion de « fantôme » et cette notion de « chasseur ».

Lorsque j'ai rejoins l’ERPN, le fait d’être nommé des « chasseurs de fantômes » par la plupart des personnes, n'était pas réellement plaisante. Des Chasseurs de fantômes ? Comme dans les dessins animés ? Au cinéma ? Armés de filets à papillons ou d’aspirateurs ? Voulions-nous « attraper » le fantôme ? Le chasser à coup de pied ? A coup d’incantations religieuses ?

Nous avons bien tenté de revoir cette idée fausse, ce cliché de l’esprit populaire qui nous considérait ainsi, jusqu’à nous apercevoir finalement que nous nous trompions peut-être, qu’il n’y avait finalement pas matière à nous sentir offusqués par cette image d’Epinal, car au fond, qu’est ce qui se cache derrière cette notion de chasseur de fantômes ? Un enquêteur en paranormal qui s’est spécialisé dans un domaine particulier. Dans le vaste domaine qu’est le « paranormal » ( l’Ufologie, la cryptozoologie, la médiumnité, l’ésotérisme, … ) il s’est davantage, avec toutefois un œil braqué sur la parapsychologie, la science rationnelle, et la zététique, consacré au domaine des hantises.

Le fantôme :

D’abord, faisons un bref rappel de ce que nous pourrions penser de ce terme paraissant singulier, péjoratif de « fantôme ». Finalement recentrons le sujet. Esprit ? Spectre ? Entité ? Énergie ? Revenant ? Qu’importe le nom que l’on veuille lui donner, est il nécessaire de jouer sur les mots ? De se donner une image de spécialiste pour détailler tout un ensemble de particularités pour quelque chose dont nous connaissons tous déjà la signification depuis notre plus tendre enfance ? Du moins dans la forme ? Non . Le fantôme au final, selon les principes théoriques admis dans le domaine, ne serait plus ni moins que la représentation d’une forme de conscience humaine qui continuerait d’exister au-delà de la mort d’un individu, que ce soit sous la forme d’une mémoire imprégnée dans un lieu, ou d’une forme d’énergie consciente de son environnement.

Soyons clairs, faisons simple. Donc le terme de fantôme n’est péjoratif que dans l’esprit de celui qui n’y voit que cette image d’un drap qui flotte dans les airs en poussant un hurlement lugubre. Oublions les clichés, cette appellation est très simple et résume en elle-même par un terme, cette représentation très simple d’un domaine relativement complexe a étudier. Le terme fantôme, n’a donc rien de ridicule en lui-même. De la même manière que certains représentent la mort sous le portrait d’une faucheuse, du mal sous la forme d’une entité cornue et diabolique, ou le bien sous la forme religieuse d’un ange ou d'un dieu; Le fantôme lui, dans l'idée où la mort ne serait pas une fin de l'existence, est le schéma représentatif d’un être défunt qui reviendrai sous une forme particulière qui reste à déchiffrer. Donnez lui un nom plus technique si vous le souhaitez, mais nous nous contenterons de nous en tenir à la simplicité même.

Le chasseur de fantômes :

D’abord il y’a un énorme amalgame, une énorme confusion dans l’esprit populaire vis-à-vis du chasseur de fantôme. Et nous allons pouvoir en profiter pour clarifier les choses.

Le chasseur de tornades, fait il fuir le vent ? Le chasseur d’orage, fait il cesser la pluie ? Non ! Nous parlons bien de personnes dont le seul but est d’être là au bon moment, au bon endroit, avec les bons appareils, leur permettant de réaliser avec toute la chance qu’ils espèrent, un « shoot » ( une capture photographique) , des mesures de phénomènes ( ici climatiques )avec un ensemble d'appareillage. Le chasseur de fantômes tel que nous somme, est associé exactement dans la même perspective. Le chasseur de fantômes n’est pas celui qui va, par de quelconques rituels ou pratiques ésotériques faire fuir un fantôme d’une habitation, le chasser au sens propre comme il chasserait un intrus d’un coup de pied au derrière. Le chasseur de fantômes intervient sur un lieu présumé "hanté", espérant être là au bon moment, au bon endroit, avec les bons outils, pour capturer un phénomène, une apparition, une manifestation, sous forme photographique, audio, etc … Le chasseur de fantômes est celui qui va récolter un maximum d’éléments pour analyser au juste ce qui se passe chez une personne pensant être témoin d’une hantise chez elle. Et apprendre ... Apprendre encore ...

Oubliez les amalgames. Le chasseur de fantômes n’est principalement ni médium, ni passeur d’âmes, il est un enquêteur passionné avant tout, un traqueur de phénomènes au même titre que les chasseurs de tornades. La comparaison est extrême, mais elle permet de recentrer le regard sur cette notion de "chasseur". Il est celui qui va affronter une situation qui effraie en général ceux qui la vivent au quotidien, pour mieux en comprendre l’origine, la mécanique. L’expliquer et rassurer tout en récoltant des enregistrements. Le chasseur de fantômes, va beaucoup observer, écouter, s’imprégner du contexte, se mettre au mieux à la place du témoin pour observer ce que le témoin observe.

Le chasseur de fantômes doit être la première personne à contacter lorsque l’on pense être témoin d’une hantise. Il est celui qui va vous aider à y voir plus clair en premier lieu, à décoder votre témoignage, à comprendre ce qui se passe. Il est animé par ce désir de capturer l’élément, c’est un traqueur comme l’est un chasseur de tornades, mais il va plus loin, il va ensuite vers vous, car il est là parce que vous avez besoin de lui.

Mais ne vous y trompez pas, il y a le bon chasseur de fantômes et le mauvais.

Le mauvais chasseur de fantômes part dans le seul objectif de capturer ce qu’il appelle des « preuves » et son manque de discernement le rendra aveugle de la réalité. Il verra des fantômes où il n’y en a pas, ne rentrera jamais bredouille parce qu’il aura capturé des bruits quelconques dans lequel il entendra des phrases ou des prénoms venu de « l’au-delà ». Il utilisera des outils dont il ne connait pas suffisamment le principe, le fonctionnement et considérera tout ce qui n’est que méthodes d’exploration et théories comme des principes acquis. Il chassera sur la base de croyances qui seront pour lui des certitudes.

Telle cette citation de mon ami jean-marc fondateur de l'équipe ERPN : « Aux fantômologues en herbe, si plus le cherchez, moins vous le trouvez, pas de panique, c’est que vous vous améliorez », le bon chasseur de fantômes, sait qu’il rentrera souvent bredouille, et saura harmoniser sa patience, sa curiosité personnelle avec son humilité envers ceux qui le sollicitent. Et n'oubliez jamais cette devise que donné ll’ERPN « Les fantômes, oui, pourquoi pas, mais attendez, pas si vite » et également que sans témoins, les fantômes n’existent pas.

Le chasseur de fantômes ne chasse donc pas au sens propre à coup d’armes ou outils, il traque, écoute, observe et cherche à comprendre ce que sont les "fantômes". Il traque cette représentation poétique d’une énergie résiduelle consciente ou non, mais qui resterait l’empreinte d’un individu. Une empreinte qui se manifesterait parfois, dont nous ne savons encore peu de choses, pas même si c’est vraiment ce que nous en pensons. Et c’est cette confusion importante, cet amalgame dans l’esprit des personnes, que nous souhaitions souligner au travers de cet article et y faire la lumière.

Le chasseur de fantômes est un explorateur, un expérimentateur. L’ERPN l’explique depuis très longtemps ; Il n’est pas certain qu’il puisse avoir les bons outils, les bonnes méthodes, mais ce qu’il possède lui sert tant, à détecter ce qui apparait être de loin, un potentiel de hantise présumé, qu’à en déterminer souvent l’origine rationnelle dans le contexte. A défaut que son détecteur de champs électromagnétiques, ne soit un détecteur de fantômes, il peut détecter, dans le contexte, la source naturelle d’un problème que le témoin peut envisager comme « paranormal ». En étant conscient de cela, il progresse constamment pour affiner son expérience et apporter sa pierre à ce domaine si complexe qu’est l’étude des phénomènes de hantises dans le « paranormal ». Au sein de l’ERPN nous nous soulevions même cette réflexion, à savoir qu’ il se pourrait fort bien que nous soyons ceux qui cherchent de l’eau en plein désert avec un détecteur de métaux. Soyons clairs ! Rien n’est acquis, rien n’est avéré, mais la perspicacité, l’instinct, l’expérience sont des atouts précieux. Le bon chasseur de fantômes n’est pas un scientifique et ne se prétend pas comme tel, il n’a pas pour but absolu de vouloir « prouver » l’existence des fantômes, mais il est un fervent théoricien, poussant à la réflexion, au doute ceux qui affirment, ceux qui disent savoir. Il peut se demander parfois si ce sont les théories qui sont mauvaises, les outils, les méthodes, et vouloir tout changer, pour peut-être finalement se rendre compte que c’est son regard, son approche qui ne sont pas ajustés. Se remettre en question, il doit être capable de le faire constamment.


Chacun aura pu, nous l’espérons, mieux cerné cette notion de « fantôme » et de « chasseur de fantômes » au travers de cet article. Et restez toujours très prudent sur les aides et services que vous sollicitez lorsque vous pensez être confrontés à l’insolite. Les personnes compétentes sont nombreuses, mais les escrocs également. Renseignez vous bien et n’oubliez jamais que les meilleures services, sont ceux que l’on vous recommande par le bouche à oreille. S'ils doivent vous couter de l'argent, méfiez vous, renseignez vous.

 

 

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